dimanche 19 février 2017

Intégrer l'être humain dans le bâtiment de l'Armée du Salut

L'intégration de l'être humain dans le plateau vide de l'Armée du Salut pose une question essentielle : quel-est le degré de collectivité accepté par les futurs habitants du projet ?

La réponse naïve d'un étudiant d'architecture envisagera la mutualisation totale des techniques en relation avec l'eau (WC, douches, cuisines...). Il est évident que tout ne sera que plus simple techniquement et économiquement parlant dans ces circonstances.  

Lors de l'après-midi de table ronde, ces points ont été abordés. L'étudiant ouvre alors les yeux et comprend qu'il n'est plus sur un projet de papier mais qu'il va construire des logements pour des personnes qui ont tout perdu.
La collectivité peut être envisagée. Mais il faut donner le choix. Le choix à une personne de partager avec ses voisins ou tout simplement de vivre des moments seul. C'est une chose essentielle pour des gens qui ont passé 5, 10, 15 ans dans la rue et qui ont perdu ce privilège de s'asseoir, seul, sur leur canapé et de manger un repas, qu'ils se sont cuisinés eux-même, en regardant la télévision.
 
Avec ce basculement du projet de papier au projet de construction, il paraît finalement évident que ces personnes ont le droit à leur salle de bain et leur cuisine privatisée. Aux architectes de mettre à contribution leurs connaissances pour mettre en place des logements prenant en compte le minimum vital auquel chaque être humain devrait avoir le droit.