lundi 20 février 2017

Première table ronde !

Table ronde du 14 février 2017 

Au court de la matinée, nous avons rencontré 5 intervenants, respectivement : 
- Stéphanie Jansen et Olivier Van Goethem, experts du vécu
- Nadia Chaïbi, facilitatrice logement
- Chahr Hadji, éducateur spécialisé
- Aline Strens, assistante sociale Diogènes

Malgré leurs expériences et investissements au sein d’associations/organismes différents, leur témoignage sont allés dans un sens unique : une belle dynamique dans le but de mettre en place une action humaine importante, puis dans le cas d’une réussite, reproductible et exportable. 

Quelques idées/réflexions pertinentes ont été relevées… 

Une question prépondérante s’opère autour du programme que doit contenir les modules de logements : une cuisine, salle de bain, chambre, salon ? Cela engendre une interrogation sur la qualification des espaces : dans quelle mesure ceci sont privé/commun, ouvert/fermé ? Une notion importante est mise en évidence : la différenciation entre communauté et collectivité. Nous pouvons considérer les personnes sans logement adepte de la vie en collectivité de par leur habitude en rue, cependant pas nécessairement en communauté qui apporterait la dimension d’engagement à l’organisation interne et participative. Cette gradation des espaces apportent également la prise en considération des besoins spécifiques : dans quelle mesure faut-il inclure au sein du bâtiment des services adjacents dans le domaine du suivi (médecin, pharmacie, cellule psychologique, adaptation technologique, gestion des factures…), mais également de leur mode de vie particulier/réadaptation à la vie « normale » (espace pour nettoyer les chiens, laverie de proximité, partage ou non de cuisine, tri des déchets…). Le but étant un retour de l’autonomie de chacun. Certains services sont sans doute souhaitable pour facilité cette phase de transition. L’accent à été mis sur l’hygiène et la sécurité : comme un processus qu’il faut réaprivoiser, l’emploi de matériaux lavable facilement, peu dangereux, ou de dispositifs facilitant la mobilité (rampe dans les douches) semble nécessaire pour canaliser les séquelles engendré par la vie en rue. Il est pour but de créer « quelque chose » qui nous parle, avec cette ambivalence de mettre en place un logement pour tout le monde et n’importe qui, mais en tenant compte de besoins spécifiques du à des traumatismes, et besoins de réadaptation. Cependant, un retour vers l’autonomie n’est pas le prolongement d’une normalisation. Nous pouvons nous rendre compte que certains sans-abris sont dans la rue à cause d’une violence sociétale qui les a exclus du système, mais également par leur propre volonté de ne pas faire parti de cette machine. A nous de réfléchir à une façon d’habiter pour ne pas être dans un boite en communion avec les valeurs normés d’un mode d’habiter traditionnel…

Suite à ces constations, nous avons pu soulever plusieurs interrogations.

Pour qui s’adresse nos logements (familles, hommes/femmes seul(e)s, enfants, animaux…) ? Pour quelle temporalité : logement à long terme, à court terme en qualité constructive ou d’occupation brève mais renouvelée ? Dans quelle mesure les habitants prennent part à l’organisation par rapport à un règlement imposé ? A terme, pouvons nous envisager de créer des logements de façon participative en incluant des sans domicile fixe dans l’entièreté du processus ?