Nous avons relevé plusieurs points qui peuvent être utiles pour la suite du travail suite aux interventions des spécialistes.
Tout d'abord, nous avons parlé du fait que les sans-abri sont des gens comme nous. On n'est pas à la rue parce qu'on a envie. Beaucoup de facteurs dans la vie d'une personne peuvent faire qu'elle se retrouve sans logement. Reloger ses personnes prend du temps et varie du cas par cas. Le but c'est de restructurer la vie en communauté de la rue à l'intérieur. On devrait avoir le choix d'être seul dans toute son intimité ou en communauté par exemple dans une pièce commune (ex:bibliothèque). Pour cela un suivi est fait pour adapter le logement aux besoins du futur habitant.
Le transfert de la rue vers un logement peut être une phase difficile pour les sans-abris du point de vu mental, mais aussi physique. En passant les journées à l'extérieur, le corps s'habitue par exemple au froid et renforce le système immunitaire. Ceci peut devenir un problème lorsqu'on retrouve un logement. On appelle ce phénomène " le dégèle du corps", le corps devient peu à peu plus fragile et est plus facilement infecté par des maladies comme par exemple la gale. Il serait dès lors intéressant d'ériger une sorte d'infirmerie dans laquelle les malades pourraient bénéficier d'un suivi médical. Ceci est valable pour tout genre de maladies (aussi mentales), mais aussi pour soigner des plaies
Ensuite lors de la conception, il faudra penser au choix des matériaux du point de vue de la sécurité (le bois brûle facilement..), mais aussi du point de vue du confort acoustique. Les nuisances sonores peuvent être génératrices de problèmes entre les habitants, mais aussi avec les voisins.
Un autre point important est la mobilité. Souvent on retrouve plutôt des gens à mobilité réduite qui nécessitent un accès facile à toutes les fonctions. Un logement super créatif n'est pas forcément fonctionnel, mais un logement fonctionnel peut aussi être créatif. Il faut aussi prendre en considération que les habitants peuvent, par exemple avoir trop bu, et que le logement peut présenter des obstacles en plus (escaliers, marches etc..) et devenir dangereux.
Il faut penser au quotidien des gens et bien dimensionner les choses, mais aussi penser à l'entretien de ce qu'on offre. Les gens doivent pouvoir nettoyer facilement leur logement. L'habitant doit avoir envie de rester dans le logement. Il faudrait qu'il puisse se dire "je suis chez moi. A l'abri et je veux y rester". Pour cela il faut qu'il puisse s'approprier l'espace selon ses besoins dans la mesure du possible. Cela évite d'avoir envie de retourner à la rue. Il ne faut pas forcer des règles fixes aux habitants car cela rend l'adaptation plus difficile. Leur "abri" ne devrait pas se sentir comme une prison.
Les sans-abri n'acceptent souvent pas un logement car cela voudrait dire qu'ils devraient se séparer de leur animal (majoritairement des chiens). Du coup, ils préfèrent rester avec leur fidèle compagnon au lieu d'accepter le logement. La place du chien est très importante dans leur vie. Idéalement, le chien devrait avoir sa place dans le logement.
Un système pratique pour les déchets serait idéal afin d'éviter des accumulations de déchets et donc aussi d'odeurs.