jeudi 16 février 2017

Thème des tables rondes : Le contexte existant


 
    Bâtiment existant
   Bruxelles est une ville où il y a environ 1m² de bureau pour 4m² de logement, ce qui représente une très grosse part du bâti. De plus, on construit régulièrement de nouveaux bâtiment de bureaux car les anciens deviennent rapidement obsolètes, les normes, les techniques et la façon d'y travailler évoluant très rapidement.
   Reconvertir des bureaux, notamment en logements, est donc une question très actuelle. Cependant cela donne plutôt lieu à des logements de luxe, ou du moins destinés à des personnes aisées, dû à l'investissement que représente l'installation de sanitaires et cuisines. Cela écarte directement le potentiel d'y créer des logements sociaux.
   De plus, ces bâtiments sont souvent en construction lourde, pas très bien isolés thermiquement et acoustiquement. La typologie de bureau, avec de grandes baies vitrées ou façades rideaux, n'est pas vraiment adaptée à l'intimité que nécessite un logement. Il faut donc rentrer dans ces contraintes pour les exploiter, éventuellement en donnant des fonctions ou des organisations autres (comme une école) si l'on veut rendre ces projets crédibles financièrement.
 
    Relation avec la maison d'accueil
    Les logements que nous allons mettre à disposition ne vont pas s'implanter n'importe où. En effet, les sans-abris qui vont être relogés dans notre projet vont être amenés à côtoyer ceux qui habitent dans la maison d'accueil située aux étages inférieurs. Cette dernière accepte exclusivement des hommes seuls pour des durées allant de quelques mois à plusieurs années.
   Il faut donc se poser quelques questions quant aux relations que ces personnes pourraient entretenir. Notre projet est il indépendant ? L'accès aux deux types de résidence est il commun? Est il possible de partager certains locaux? Sachant que cette maison d'accueil est occupée exclusivement par des hommes faut-il cibler un public?
 
    Public cible
   Après avoir discuté avec tous les intervenants, il est clair que toutes les personnes sans abri sont différentes. Cela va des personnes seules aux familles avec des enfants, des plus jeunes aux plus âgés, il y a des personnes en bonne santé et d'autres avec des addictions parfois très fortes, ou encore avec des problèmes mentaux, ceux qui n'ont pas de papiers, ceux qui se révoltent conte la société, etc. Bref, les profils sont aussi nombreux qu'il y a de personnes concernées.
   Une question se pose alors : qui va habiter dans ces futurs logements? Est-ce une seule catégorie de personnes ? Seulement les hommes seuls, seulement ceux qui ont des animaux, seulement des jeunes ? Faut-il limiter à quelques catégories l'accès à notre projet ?
   Ce qui est ressorti de nos discussions ne semble pas aller dans ce sens. En effet, les maisons d'accueil qui existent déjà posent beaucoup de contraintes avant d'accepter les personnes dans leur infrastructure. Le but de notre projet est de lutter contre l'exclusion, et donc plutôt de favoriser la mixité. Bien que des personnes qui se ressemblent peuvent peut-être faire preuve de plus de tolérance les unes envers les autres, dans le cadre d'un habitat collectif la mixité parait plus appropriée.