Introdution. la distinction des thèmes d'article qui s'imposa à la fin de notre table ronde, à savoir "L'humain", "L'humain dans le processus de construction" et "Le bâtiment", est peut=être nécessaire, mais elle fait peur, justement parce qu'elle est nécessaire. Nous insistons : cette fois nous construirons pour des humains, à échelle humaine. Le fait qu'il s'agit d'un point qui doit être cité révèle à quel point nous flottons dans l'absurde au quotidien, lors de nos études et face à tout ce l'architecture incarne. Bref, là où je veux en venir, l'humain, à quoi bon l'évoquer, il n'y pas d'autre échelle, la construction n'a pas d'autre origine ni finalité que ce dernier. Tout autre est aliénation.
Points abordés lors des tables rondes concernant le bâtiment :
- La dignité dans l'habitat. terme englobant une série de valeur que chaque groupe va devoir à son tour expliciter et mettre en forme
- Pas la peine faire le kéké designer. la construction se veut efficace, pratique, solide, agréable, puis devra prendre un compte des besoins particuliers. Si l'y a tout, elle sera alors à la fois particulière et appropriable. Mais une démonstration de style purement plastique s'avérera relativement malvenue, grotesque si cela joue contre l'efficacité.
- Si des désirs particuliers sont à prendre en compte, des désirs propres à des personnes ayant vécus longtemps dans la rue, un des critères pour façonner chaque module d'habitat est aussi simplement le notre. En effet, l'habitant du module que je construit est inconnu, il ne peut être personnellement concerté. Que j'établisse une liste des besoins selon une étude statistique, où me base sur les désir d'un pote sans-abris, je me retrouve alors à projeter un profil artificiellement fabriqué, voire même fantasmé. Cela peut-être dangereux, surtout si seuls des critères hygéniques priment et toute notion de plaisir et d'envie et mise en touche. Ca doit me plaire et me donner envie d'y habiter moi-même.
- Il y a souvent le désir chez nos futurs habitants d'acquérir "mon espace à moi". D'autre part, les espaces communs doivent exister mais en étant facultatifs.
- Isolation phonique.
- penser à la vie collective qu'implique les choix spatiaux. Par exemple : les espaces mutualisés créent du communautaire mais engendrent des règles (imposées ou décidés en réunions hebdo.) = attention, aux conditions et au règlement qui excluent toujours certains.
- Penser à l'handicap de certains habitants, physiquement faibles, dans le choix des matériaux, le mobilier, etc. Cela n'est pas à généraliser forcément à tous les logements.
- Le projet n'est pas celui d'un logement de transit de 18mois comme ceux que gère déjà L'îlot, mais ils seront comme des vrai appart', avec loyer et garantie locative.